[23 juin 2018] Matinée d’étude – SUBLIMATION : DESIR, AMOUR, JOUISSANCE

Matinée d’étude – Paris

SUBLIMATION : DESIR, AMOUR, JOUISSANCE

Le samedi 23 Juin 2018, de 9h à 12h
Accueil à 8h30 autour de boissons chaudes et viennoiseries

IPT
83 Boulevard Arago,
75014 Paris
Entrée libre

Avec des interventions de
Patricia Janody, Marie-Claude Lambotte,
Erik Porge, Jérémie Salvadero et Annie Staricky

La lecture de Lacan permet de lever, dans « l’après-coup » quelques confusions laissées par Freud aux psychanalystes quant à l’usage de la notion de sublimation. Celle-ci ne saurait se confondre avec l’idéalisation, non plus se réduire aux productions artistiques promues par telle ou telle culture à un moment donné. Plus encore, l’idée d’une « désexualisation » des pulsions est récusée par Lacan. Si la sublimation « révèle la nature propre de la pulsion » serait-ce que son étude implique l’élaboration et l’explicitation de la notion de pulsion, de l’invention de l’objet a au chiffrage de la constance de sa poussée par la division harmonique ? Dans le même geste, il aura fallu à Lacan penser la satisfaction de la répétition et le montage de la pulsion par le fantasme.

La remise sur le métier de ce concept par Erik Porge dans son ouvrage « La sublimation, une érotique pour la psychanalyse » est l’occasion d’ouvrir un champ de questionnements :
La sublimation réaliserait-elle le devenir du fantasme fondamental en fin de cure ?
Quelle intimité y a-t-il entre la sublimation, le désir de l’analyste et l’exercice de son style dans la pratique ?
Comme mise au travail du sujet – pas sans le collectif – la sublimation invite-t-elle à une pensée de continuité entre la psychanalyse en intension et en extension  ?
La notion de sinthome écarte-t-elle celle de sublimation ou celle-ci inciterait-elle à réévaluer la première et, de ce fait, la clinique borroméenne ?
L’escabeau de Joyce est-il un nom de la sublimation ?
La sublimation se caractériserait-elle par un nouage de l’amour (dans sa référence à l’amour courtois, au-delà du narcissisme), du désir (équivalent à la lettre) et de la jouissance (ou satisfaction de la pulsion) ?
Quelles conclusions la sublimation, comme concept et comme destin des pulsions ainsi révisés, permet-elle de tirer concernant les champs d’une éthique et d’une érotique pour la psychanalyse ?
La psychanalyse peut-elle, enfin, inventer un nouvel amour ?
Une appréhension moins négative des jouissances peut-elle s’inaugurer ?

Pour explorer ces questions, nous avons proposé à trois psychanalystes de venir présenter leurs travaux et discuter ceux d’Erik Porge.