Animé par Cécilia Gruau, Sylvain Maubrun, Colette Olczyk
Dans le cadre du séminaire public de l’Association de Psychanalyse Encore, le choix est fait cette année de lire “Le sinthome” de J. Lacan (1975).
Intervention de Paul Alerini, « Le sinthome leçons V et VI »
Discutant: Dominique Simonney
Argument:
Lacan interroge la folie chez Joyce et la fonction réparatrice du sinthome facteur de créativité artistique. Le cas clinique « écrits inspirés » qui évoque l’écriture de Finnegans wake, fait intervenir celle qui inspira Joyce sa femme Nora. Entre eux il y avait un rapport sexuel provoqué par la correction d’une erreur de nouage de la personnalité (nœud de trèfle) un lapsus d’écriture, lequel étant causé par une carence paternelle une forclusion de fait. Une correction par l’écriture artistique qui joue le rôle de sinthome réparateur.
Le cas clinique « paroles imposées » introduit le personnage de Lucia, la fille de Joyce avec qui il communiquait par voie médiumnique. Celle-ci fut une danseuse prestigieuse qui arrêta brutalement de danser pour sombrer dans une schizophrénie qui fit qu’elle resta internée pendant les cinquante ans du reste de sa vie. Lacan parle d’un « prolongement du symptôme » dans la déstructuration de la langue. Mais on peut aussi repérer, particulièrement dans Finnegans wake, une musicalité et une chorégraphie de l’écriture. La danse représentait le sinthome réparateur qui laisse apparaître la psychose quand il est détruit.
On pourrait évoquer « une continuité du sinthome » entre le père et la fille
L’écriture de Joyce a pu inspirer de très nombreux artistes, je citerai comme exemple :
– Le ballet de Merce Cunningham « Roartorio » sur une musique de John Cage
– La cantate de jazz « Anna Livia Plurabelle » d’André Hodeir
Sur place: