Comment faire cas de la clinique, si celle-ci est spécifiquement psychanalytique ?
Le problème implique des contraintes logiques qui convergent avec l’usage de l’inconscient. La chose clinique ne se laisse pas réduire à la vignette, tout comme elle ne peut qu’objecter au sens du récit, à sa linéarité narrative comme à sa synthèse idéale. C’est que l’inconscient impose nécessairement au récit clinique des remaniements de l’espace et du temps que la chaine signifiante ordonne entre anticipation et rétroaction. Des effets de distorsions, de fragmentations ou de contractions sur le sens s’en déduisent, tout comme des points d’arrêt ou de suspension.
En outre, lorsque l’analyste construit un cas, sans s’enfermer dans une visée pédagogique ni se laisser séduire par les préjugés de la psychopathologie, il ne peut faire l’économie de s’y inclure, non pas sa personne mais sa fonction, dans la mesure même où il en constitue l’adresse par le truchement du transfert. Dans cette perspective, le « cas » ne s’objective pas puisque la variété du transfert se coordonne au cas dans sa singularité comme aux cas dans leur diversité. Faire cas de la clinique, pas sans le transfert donc, a enfin un enjeu que Lacan n’estimait rien moins que didactique, car c’est à cette condition, avait-il remarqué, que l’analyste « saura ce qu’il en est du transfert ».
9h30
Accueil
10h
Ouverture : Nicolas Guérin
10h05
Jérémie Salvadero : L’effet divers
10h45
Président de séance : Nicolas Guérin
Discutante : Kariny Torres
12h15
Pause déjeuner
14h15
Présidente de séance : Valérie Sauvaire
Discutant : Dominique Simonney
15h45
Pause
16h00
Discutant Erik Porge
16h45
Discutante Lorena Escuredo
17h30
Conclusion : Vincent Clavurier